Vendredi 23 juillet 1954. Ce jour-là, le peloton du Tour de France fait escale pour la toute première fois en Haute-Loire. Partis de Millau, les coureurs doivent rallier Le Puy-en-Velay, 197 km plus loin. En empruntant la route de Langogne, Louison Bobet et tous les champions vont faire naître une vocation.
« Je suis né à Narbonne, mais ma famille se trouvait du côté de Langogne, donc j’y étais régulièrement, se remémore Serge Laget. Là-bas, on se concentrait principalement sur la pêche et la cueillette des champignons. Le jour où nous avons vu passer le Tour de France, avec tous ces klaxons et la caravane, ce fut un enchantement. On avait brisé le silence agréable. »
Animé par le cyclisme et plus largement par le sport, Serge Laget a cultivé cette passion au Pensio du Puy-en-Velay. Notamment à travers Georges Imberdis, un enseignant qui a marqué ses années passées dans la cité mariale.
Après un passage express par la faculté de Lettres, puis par l’Armée comme infirmier, le Lozérien a finalement intégré le musée du Sport à Paris au début des années 1970. Il est ensuite devenu chef du service documentation de L’Équipe durant deux décennies.
À 77 ans, Serge Laget peut également se targuer d’avoir publié « près de cinquante livres, dont une vingtaine sur le vélo ». Le dernier en date, 50 ans de maillot à pois, permet de revenir sur la légende des grimpeurs. Et forcément, cet encyclopédiste glisse quelques anecdotes et revient aux racines du Tour, bien avant l’apparition d’une tunique devenue mythique. « Il faut savoir qu’auparavant, on nommait “grimpeurs” les coureurs qui brillaient sur plus de 600 km. D’ailleurs cette année, il y a deux anniversaires, les 50 ans du maillot à pois et les 120 ans de la montagne sur le Tour, avec le passage par le Ballon d’Alsace, en 1905, où nous avions vu émerger les premiers grimpeurs, tels que nous les connaissons aujourd’hui. »
Bahamontes et Gaul « l’auraient mérité »
L’auteur pourrait s’épancher des heures sur le Tour, son histoire et ses héros. Dans sa dernière publication, il accorde une place particulière à quelques-uns de ses chouchous. Notamment à Richard Virenque, qui a signé la préface. « Pour moi, c’est le maillot à pois par excellence, sans doute à parité avec Lucien Van Impe. Federico Bahamontes et Charly Gaul auraient aussi mérité de le porter, s’il avait été créé plus tôt. »
Toujours amoureux de la Haute-Loire, Serge Laget ne manque pas non plus d’évoquer Romain Bardet, meilleur grimpeur de l’édition 2019, à l’issue d’une Grande Boucle qui semblait très mal embarquée. « Pour moi, c’est presque l’un de ses meilleurs Tours, parce qu’en définitive, il a gagné quelque chose. C’est une reconnaissance absolue et je dois dire que, parfois, je me demande même si je ne préfère pas le maillot à pois au maillot jaune. »
L’auteur voue un culte absolu aux grimpeurs et transmet toute cette admiration au fil des 190 pages de son livre. « Ces coureurs sont l’âme du Tour, ce sont eux qui déplacent les montagnes, clame Serge Laget. Paul Valéry parlait de “délirants” pour évoquer les professions de haute folie. Ce terme colle parfaitement à la nature des grimpeurs. »
Pratique. Édité par Hugo Sport, 50 ans du maillot à pois est vendu au prix de 24,95 euros.
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