Coiffeur de formation exerçant à Madrid, âgé de 20 ans, le prévenu était de passage au Puy, avant de prendre un train pour Saint-Étienne, afin de rejoindre Toulouse. Lors d’une halte matinale, il s’était rendu aux abords du site marial de la Vierge, accompagné de trois connaissances : un vendeur à Paris, un serveur au Maroc et un cuisinier de Malaga.
Soumettre le suspect à une radiographie
Sur place, il s’était approché d’un touriste suisse qui terminait sa visite avant de partir pour le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Lui indiquant qu’il était « costaud », il l’avait frappé sur la poitrine avec la main puis lui avait arraché sa chaîne et les bijoux qu’elle supportait, avant de s’enfuir.
Grâce aux caméras de vidéoprotection, le groupe avait vite été repéré en gare du Puy puis arrêté à Firminy. Les investigations des enquêteurs les avaient conduits à soumettre le suspect à une radiographie, qui avait mis en évidence qu’il était porteur de son forfait : il avait tout bonnement avalé la chaîne. « C’est vrai que j’ai volé, j’avais trop bu. Je n’avais pas conscience de ce que je faisais », se défendait-il lors de son audience en comparution immédiate lundi.
La victime, elle, n’était pas présente et ne s’était pas constituée partie civile. Elle souhaitait uniquement qu’on lui restitue son bien.
« Il est allé dans un haut lieu touristique de la ville et a utilisé un mode opératoire précis, bien connu, en tapant sur le torse de la victime, avant de lui arracher violemment la chaîne, reprenait le procureur. Et il a d’abord dénoncé l’un de ses camarades. » Une peine de 8 mois de prison avec maintien en détention et une interdiction de territoire française « de façon définitive » était requise.
Me Julie Beaumel demandait de prendre en considération que son client n’avait pas d’antécédent judiciaire : « Il doit être jugé comme un primo-délinquant ; l’interdiction de territoire est une mesure disproportionnée. »
Après avoir présenté ses excuses et indiqué qu’il « voulait juste rentrer en Espagne et reprendre son travail », le prévenu a été reconnu coupable de vol avec violence et condamné à une peine de 8 mois de prison, avec maintien en détention. Il a de plus l’interdiction de séjourner sur le territoire national pendant 10 ans.
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