L’intersyndicale de la Haute-Loire a réuni un peu moins de 500 manifestants dans les rues de la ville préfecture ce mercredi 1er mai. Un retour à la normale basse après une mobilisation 2023 qui avait été dopée par la réforme des retraites.
C’est sous un ciel gris et quelques gouttes de pluie que les fidèles manifestants du 1er-Mai se sont retrouvés ce mercredi matin au Puy-en-Velay. Comme en 2016, moins de 500 personnes ont participé au rendez-vous de la Fête du Travail, contre des milliers en 2023 – mobilisation contre la réforme des retraites oblige -, ou encore entre 500 et 700 en 2018 et près de 1.000 en 2019, quand les syndicats avaient été soutenus par les Gilets jaunes. L’intersyndicale de la Haute-Loire avait inscrit deux revendications dans ses slogans : la question des revenus et la paix dans le monde.
Ce mercredi matin, la rue réclamait : « De l’argent pour les salaires, pas pour la guerre » ou encore « À Gaza et en Ukraine, cessez-le-feu ».
Derrière les bannières des principaux syndicats de la CGT, FO, Unsa, FSU et Solidaires, apparaissaient les étendards plus discrets de la confédération paysanne, du comité des intermittents et des précaires ou encore les mots colorés d’un petit groupe venu porter « des messages antiracistes, antisexistes et pour la paix ».
Après un aller-retour sur le boulevard du Breuil, les représentants de l’intersyndicale ont pris la parole devant le théâtre du Puy. « Nous voulons témoigner notre solidarité au peuple ukrainien comme aux Russes qui refusent la guerre et réclamer un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza. »
L’actualité sociale en France a concentré le reste des revendications. La CGT a dénoncé « un gouvernement qui fait la chasse aux chômeurs plutôt qu’au chômage » avant d’exiger « l’annulation de la réforme du chômage, le retour d’une retraite à taux plein à 60 ans et une hausse des salaires. »
Le syndicat Force ouvrière a apporté son « soutien aux étudiants qui bloquent les universités et se dressent contre la barbarie » et s’est positionné « contre les coupes dans les finances publiques et les réformes sociales » avant de dire « Non aux 10 milliards d’économies dans le budget de l’État en 2024 et 20 milliards en 2025. »
Le cortège s’est dispersé à partir de midi, après avoir rappelé qu’un rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza, regroupant les départements de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme et du Cantal, est organisé samedi 4 mai à 10 h 30 à Brioude.
Céline Demars
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