Dans l’entrepôt du Bric textile d’Emmaüs 43, les penderies regorgent de bonnes affaires. Pour valoriser les articles d’occasion qui ne demandent qu’à démarrer une nouvelle vie, l’association a décidé d’organiser un grand défilé de mode.
Samedi 14 juin, à partir de 13 heures, 28 mannequins âgés entre 7 et 74 ans, paraderont sur un podium monté devant le magasin taulhacois. L’objectif : « encourager le grand public à prendre le pli de la seconde main, explique Morgane Vigne, salariée à Emmaüs 43 depuis quelques mois. Une centaine de looks ont été choisis. »
« On veut casser l’idée reçue selon laquelle la seconde main est moche. »
Cet évènement est une nouveauté de l’association. Une initiative qui vise à « faire la promotion de la seconde main. » En pleine crise du textile, l’équipe d’Emmaüs 43 est convaincue que la cinquantaine de tonnes de vêtements et accessoires qu’elle collecte chaque année peut inspirer certains consommateurs et les inciter à voir le shopping différemment.
Pour l’occasion, des articles variés, du chapeau à la paire de chaussure, ont été sélectionnés et assemblés avec soin par les salariés de l’association. « Ce sera un vrai défilé de mode, souligne l’organisatrice de l’évènement. On veut casser l’idée reçue selon laquelle la seconde main est moche et démodée. Ça peut être chic et beau. » Mais aussi plus éthique et économique ! La preuve : pour une tenue complète comprenant pantalon, t-shirt, escarpins, veste et collier, il faut débourser une vingtaine d’euros environ. Une bonne affaire, d’autant qu’Emmaüs ne propose à la vente que les articles de bonne qualité, qui « n’ont pas de tâche, ne sont pas déchirés, ni délavés », rassure la salariée de l’association.
136 tonnes de textiles récupérées en 2024
Morgane Vigne a d’ailleurs observé l’effet de la fast-fashion sur les textiles reçus puis triés par les bénévoles. « En 2024, après avoir fait le tri de tous les dons, nous n’en avons gardé que 37 %. » Au total, 136 tonnes de textiles ont été données à l’association l’année dernière, rien que sur le secteur du bassin ponot. « Beaucoup de pièces sont trop abîmées pour être réutilisées. »
Le but de l’association est d’offrir une seconde vie aux objets, mais certains textiles ne survivent même pas à leur première. « Ce sont souvent des vêtements qui viennent des mêmes marques de fast-fashion. Le tissu est de mauvaise qualité. La crise du textile s’est accélérée ces dernières années. » Si on fait le calcul, sur tous les articles donnés chaque année à Emmaüs, la majorité, soit plus de 80 tonnes, ne peut pas être réutilisée. « Malheureusement, soupire Morgane Vigneon, on ne sait pas ce que deviennent ces déchets. Des camions viennent les chercher et la suite n’est plus en notre pouvoir. »
Ceux qui sont récupérés, en revanche, vont être mis en lumière. Ils seront d’ailleurs proposés à la vente à l’issue du défilé, organisé dans le cadre des ventes exceptionnelles d’été d’Emmaüs 43, qui se déroulent ce samedi 14 juin, toute la journée, de 9 heures à midi, et de 14 h 30 à 17 h 30, aux deux Brics. « Les rayons seront plus fournis et nous allons sortir tout ce qu’il y a au fond des placards. » L’occasion de chiner et peut-être dégoter quelques trésors.
La fonction de cc-portes-auvergne.fr étant de collecter sur le web des articles sur le sujet de Les portes de l’Auvergne puis les diffuser en répondant au mieux aux interrogations des personnes. L’équipe cc-portes-auvergne.fr vous soumet cet article qui parle du sujet « Les portes de l’Auvergne ». Cette chronique a été reproduite du mieux possible. Vous avez la possibilité d’écrire en utilisant les coordonnées fournies sur le site pour apporter des explications sur cet article qui traite du thème « Les portes de l’Auvergne ». En consultant régulièrement nos contenus de blog vous serez informé des futures parutions.