Accueil, stationnement, diversité des offres, promotion. Les questions concernant les commerces sont nombreuses et parfois difficiles à trouver. C’est pourtant la mission que se sont donnée six étudiants de l’ISCI (Institut supérieur commerce et industrie) du Puy, en troisième année de Bachelor Responsable développement commercial et marketing.
Depuis septembre dernier, Théo, Hugo, Sylvain, Saïd, Timothé et Loïs se sont mis en quête de relever les habitudes de consommation des habitants du Puy et ses environs. Pour cela, ils se sont appuyés sur le témoignage de 1.196 personnes. Parmi elles, 197 ont répondu en physique et 999 via internet. « Pour l’enquête physique, nous avons pris trois demi-journées. Nous sommes allés interroger les gens au Puy, à Vals et à Brives, explique Théo Gasnier. Ils ont été très réceptifs et on a vu que le sujet les intéresse », poursuit le commercial chez Vayer peinture, à Brives-Charensac.
Avec le soutien et l’accompagnement d’Hacène Djerdi, le président de l’Office de commerce et de l’artisanat de l’Agglomération du Puy-en-Velay, les étudiants ont remis les résultats de leur enquête, vendredi soir à La Fabrique devant des dizaines de commerçants, mais aussi leurs préconisations pour résoudre les problèmes relevés.
Un stationnement toujours problématique
Après avoir dégagé un profil type du consommateur, une femme entre 40 et 60 ans qui fait ses courses entre 14 et 18 heures et qui parcourt plus de 5 km pour effectuer ses achats, les six étudiants se sont intéressés à différents sujets.
L’un d’entre eux a particulièrement intéressé les commerçants, celui du stationnement. Principal point de tension, l’enquête a révélé plusieurs constats. Tout d’abord, pour 68,1 % des personnes interrogées, le stationnement est un frein pour aller dans les commerces. D’abord à cause du prix trop élevé (pou 53,8 % des sondés) et parce qu’il n’y a pas assez de places (41,6 %). Des résultats parlants pour Hacène Djerdi. « Jusque-là nous vivions cette question du stationnement comme un ressenti. Ces chiffres nous montrent que nous sommes dans le vrai », analyse le commerçant.
Des promotions pas toujours très claires
Autre point important : les promotions mises en place par l’Office de commerce et de l’artisanat. Ressort aussi de l’enquête qu’une majorité des consommateurs questionnés n’utilisent pas les chèques Happy KDO (56,8 %) ou la carte de fidélité Happy FID (55,1 %). Plus globalement, 87,9 % des personnes interrogées ne connaissent pas les offres promotionnelles de l’Office. Un chiffre auquel a tenu à répondre Sophie Broc. « Pour les chèques Happy KDO, ce sont tout de même 700.000 euros qui ont été distribués », détaille la membre de l’Office. De son côté, Hacène Djerdi reconnaît « qu’il reste du travail ». Mais, les résultats du sondage lui permettent de dire qu’il y a « un gros potentiel ».
Pour l’exploiter, une opération est prévue. Plusieurs dizaines d’étudiants vont être mobilisés pour inciter les gens à commander une carte de fidélité Happy FID, chez 60 commerçants du Puy-en-Velay et sa proximité, et qui a pu rembourser 100.000 euros en 2024.
Pour davantage développer ce point, les étudiants ont proposé plusieurs suggestions, comme un jeu concours avec un lot à gagner dès la création d’une carte Happy FID, un système de parrainage ou bien une offre pour les moins de 25 ans.
Un accueil qui peut être amélioré
Dans leur sondage, ces derniers ont aussi interrogé les clients sur l’accueil reçu dans les commerces. Jugé très satisfaisant par 22,7 % des personnes sollicitées, il n’est que peu satisfaisant pour 11,4 % des usagers rencontrés – la majorité (63,4 %) étant pour sa part satisfaite. Des chiffres corrects, mais pas extraordinaire dont a conscience Hacène Djerdi. « Il y a des gens qui n’ont pas été formés, alors on est en train de voir avec la CCI pour mettre quelque chose en place sur l’accueil du client », détaille le président de l’Office qui note toutefois que « la note moyenne Google des commerçants au Puy est de 4,5 sur 5 ».
Au travers des autres thèmes abordés, plusieurs sujets sont apparus, notamment sur les horaires d’ouverture. Si la plupart des clients va faire des achats entre 14 et 18 heures (34,5 %), 26.2 % des personnes interrogées privilégient le créneau « entre midi et deux ». Un laps de temps durant lequel peu de commerces sont ouverts. D’ailleurs, 27,9 % des répondants ont évoqué, comme point d’amélioration, des plages horaires d’ouverture plus larges.
Le manque « d’une locomotive »
Enfin, si pour beaucoup l’offre des produits proposés est jugée comme diversifiée (51,4 %), un peu plus d’un tiers des clients (34,7 %) trouve qu’elle l’est peu. Un constat qui pousse davantage de personnes à se tourner vers internet avec en plus des adversaires qui cassent les prix. « Aujourd’hui nos concurrents ce ne sont plus les zones commerciales, c’est Temu et Shein », admet Hacène Djerdi qui regrette, à l’instar d’autres commerçants, « le manque d’une locomotive ». Un vide que pourrait venir combler le hard discounter, Normal. Il pourrait s’installer prochainement en haut du boulevard du Breuil…
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