Les riverains et les passants sont les premiers à l’avoir remarqué. Depuis trois semaines, une agitation singulière anime le n° 32 de la rue Pannessac, avec la présence d’ouvriers du bâtiment et le démarrage d’un chantier de déconstruction. Porté par la Ville du Puy, ce projet vise à réhabiliter plusieurs immeubles dégradés de la rue Pannessac, mais aussi de la rue Boucher-de-Perthes située juste derrière. Après avoir remis en plateau cet ensemble d’immeubles, le chantier va se poursuivre « au bénéfice de l’attractivité du centre-ville ».
« Une procédure qui date de 2014 »
L’ensemble d’immeubles a été racheté par la Ville après un long processus d’expropriation. Les propriétaires étaient sommés d’effectuer des travaux de réhabilitation d’urgence, mais ces derniers n’ont jamais lancé les démarches, sûrement freinés par le coût d’une telle opération.
« C’est une procédure assez ancienne qui date de 2014. L’expropriation remonte à 2017 pour permettre la restauration immobilière. Une déclaration d’utilité publique avait été décrétée à cause de l’état de dégradation avancé des bâtiments. »
Après une (très) longue attente, la Ville a enfin pu lancer les travaux, le mois dernier. Un travail en profondeur va permettre une remise à niveau des bâtiments pour pouvoir faire une mise en plateau uniforme à chaque étage.
« Les numéros 34 et 36 vont être totalement déconstruits jusqu’au rez-de-chaussée. Le n° 32 sera également partiellement déconstruit jusqu’au premier étage », précise la municipalité. En effet, certains « éléments architecturaux remarquables » seront conservés, comme la façade donnant sur la rue Pannessac et certains éléments intérieurs comme le plancher du premier étage et les cheminées…
« C’est un projet important pour la redynamisation du centre-ville. Au Puy, 1.200 logements sont laissés vacants, il y a une perte de qualité. Il est important de les moderniser et de faire revenir des habitants dans le centre historique ».
À la fin du gros œuvre, quatre à sept appartements devraient être mis à la vente. « La décision sera prise au moment de la commercialisation », détaille Aurélie Soulier dont la SPL du Velay a été mandatée pour la maîtrise d’ouvrage. D’une superficie moyenne de 75 m pour les logements des trois premiers étages, le nouvel immeuble sera livré avec terrasses et ascenseur. Le bien situé au quatrième et dernier étage, d’environ 105 m2, sera dédié à un seul et unique appartement. « L’objectif sera de proposer à la vente des logements qui répondent à toutes les attentes d’un acquéreur avec de la luminosité et une bonne isolation », ajoute Gilles Boyer, président de la SPL du Velay.
« Se fondre dans le décor de la rue »
Entamé il y a plus de trois semaines, le chantier devrait durer 14 mois et s’achever au premier trimestre 2026. L’ensemble en plateaux sera commercialisé hors d’eau hors d’air. Libre choix ensuite à chaque acquéreur d’aménager son lot. « Le but n’est pas de faire quelque chose de moderne, nous allons respecter le langage architectural de la rue avec des immeubles anciens et très verticaux. L’objectif est de ne pas voir la construction neuve, l’immeuble se fondra dans le décor de la rue », poursuit Nicolas Terrasse, du cabinet ponot OKO Architectes, en charge du projet. Pour ce faire et malgré la reconstruction d’un seul et unique immeuble au lieu de quatre, les trois façades existantes de la rue Pannessac seront conservées.
Un chantier d’envergure situé dans un environnement complexe
Situé rue Pannessac, en plein cœur de ville, le chantier doit s’adapter à son environnement pour ne pas impacter l’activité commerçante ainsi que le passage des badauds et des véhicules, dont de nombreux livreurs.
« C’est une rue commerçante, nous ne pouvons pas la bloquer comme nous le souhaiterions », confirme Gilles Boyer, président de la Société publique locale (SPL) du Velay, maître d’ouvrage du projet. Situé au 32, 34 et 36 de la rue Pannessac, le chantier de déconstruction et de reconstruction neuve doit durer plusieurs mois et s’achever, du moins pour le gros œuvre, au premier semestre 2026. Et pour éviter, dans la mesure du possible, de bloquer la rue, une solution radicale a été retenue : une grue sera installée au cœur du chantier.
Une grue sera installée dans la cage d’escalier
« La logique aurait voulu que nous l’installions au milieu de la rue, mais ne pouvons pas nous le permettre », continue Gilles Boyer. Pour ce faire, la grue sera installée dans la cage d’escalier du futur immeuble unique. « La grue sera montée d’ici un mois, un lundi ou un mardi j’imagine. C’est une grosse logistique, car une grue de levage doit venir monter la grue de chantier. Cela va être très impressionnant à voir », explique Nicolas Terrasse, architecte à la tête du projet.
En effet, beaucoup de contraintes structurelles viendront rendre la tâche difficile au moment du montage de la grue. « Le sous-sol de la vieille ville est très poreux avec énormément de caves. Une grosse organisation est en cours de préparation, il y a une limite de tonnage pour circuler dans la rue Pannessac », termine Raphaël Besson, ingénieur structure pour le cabinet Rochard & Associés, basé à Saint-Paulien.
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