En 2024, les élus d’opposition municipale au Puy annoncent qu’ils seront à l’écoute de la population. Ils se disent inquiets pour l’avenir de la ville.
Précédant de 24 heures les vœux de la municipalité ponote, un des groupes d’opposition, « En vert et pour tous, Le Puy en commun », a présenté les siens dans un café de la place Michelet, jeudi soir. Ses représentants, Laurent Johanny, Celline Gacon (également conseillers communautaires), Michelle Chaumet et Fabien Surrel se disent déterminés, à mi-mandat, à continuer à porter la voix des Ponots, à les représenter, invitant ceux-ci à interpeller à tout moment les conseillers municipaux minoritaires.
Ces derniers annoncent qu’ils animeront des rencontres, tout au long de l’année, sous la forme de réunions de quartier et pour entretenir la flamme. « Une année charnière pour la ville », selon Laurent Johanny qui affirme ne pas être dupe : « La majorité veut nous cantonner à un certain rôle, nous sommes les animateurs d’un conseil municipal où il ne se passe rien. La majorité y est complètement atone, les interventions autres que celles des adjoints sont inexistantes ». Laurent Johanny parle de la « fébrilité » d’une majorité cherchant à contrôler sa communication, il constate « les absences fréquentes » de conseillers à tel point selon lui que se poserait presque parfois la question du quorum.
Des élus d’opposition « inquiets »
Cette « fébrilité » se traduirait par le manque de grands projets. Fabien Surrel en veut pour preuve la requalification du quartier Jean-Solvain qui ne serait « plus d’actualité ». Selon lui, les risques liés aux inondations dans ce secteur ne serviraient que de « prétexte ».
Les élus d’opposition se disent « inquiets » sur les capacités financières de la ville, contrainte de faire face à des charges importantes avec l’église des Carmes et autres sites patrimoniaux.
Les élus minoritaires continuent à regretter d’être mis sur la touche, laissés dans l’ignorance. « Pourtant, nous ne sommes pas là pour sabrer les projets. D’ailleurs nous votons entre 80 et 90 % des délibérations », assure Laurent Johanny.
Reste que les membres du groupe sont en désaccord sur un lotissement à Roche-Arnaud, l’absence de pistes cyclables au Val-Vert (dixit Celline Gacon), la réfection de voirie boulevard du Breuil ou le projet de l’ensemble rocher Corneille et statue Notre-Dame de France. « Où est la vision globale de l’aménagement urbain ? », s’interroge Fabien Surrel et Laurent Johanny d’ajouter : « On est dans l’affichage, dans l’image, la course aux labels, il n’y a rien quand il s’agit de s’intéresser au quotidien des gens, en matière de circulation, de sécurisation des cheminements piétons, d’utilisation des énergies renouvelables (photovoltaïque ou solaire) difficiles à adopter en secteur sauvegardé ».
Les représentants du groupe « En vert et pour tous, Le Puy en commun » en concluent : « On sent bien que cette majorité est mal en point ».
Philippe Suc
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