Journaliste depuis février 2023 au sein de la rédaction de L’Eveil de la Haute-Loire, Guillaume Chorin, 24 ans, a participé à sa première course dimanche, à l’occasion des 15 km du Puy. Il a bouclé l’épreuve après 1 h 14’ 43” d’effort. Exténué mais heureux !
Courir la course emblématique du Puy-en-Velay ! Un rêve un peu fou qui dimanche matin s’apprête à devenir réalité. Après des semaines d’entraînement, le grand jour est arrivé et le stress avec dans le sas de départ. Et une question dans la tête : « mais qu’est-ce que je fais là ! » Car si j’ai pratiqué un peu la course à pied dans mes jeunes années au collège, tout a disparu avec le temps, alors se lancer dans une telle course constitue un vrai défi avec une réussite bien incertaine…
Un public qui permet de se dépasser
Pas le temps de tergiverser que le coup de feu du départ est donné. À ce moment-là, plus question de réfléchir. Après des premiers mètres chaotiques pour se faire une place dans le peloton de coureurs, je suis enfin lancé dans l’épreuve avec pour mission ne pas partir trop vite. Raté. Après trois kilomètres, je sens déjà mes mollets et mes cuisses siffler. La course va être longue…
Après un premier ravitaillement, je me retrouve dans le passage que je redoute le plus, le faux-plat de Vals… Enfin, faux-plat, il faudrait davantage parler de montée tant cette difficulté m’est apparue importante. Mais comme je l’espérais, après mon passage dans les colonnes de L’Eveil samedi dernier, plusieurs personnes m’ont encouragé tout au long du parcours. Un soutien qui permet d’oublier, quelques instants, la douleur de continuer mes efforts. Après un peu plus de 35 minutes, la fin du premier tour est en vue.
Notre journaliste attend votre soutien pour sa première course au 15 km du Puy
Et c’est à partir de ce moment-là que le calvaire commence. La deuxième montée du Breuil s’avère terrible, mais le pire est à venir… À la vue du panneau 10 kilomètres, le moral en prend un coup. « Il me reste encore un tiers de la course à faire. Je ne vais jamais y arriver », me disais-je en essayant de maintenir mon rythme. Car en regardant ma montre, je constate que je suis dans les temps de mon objectif, à savoir 1 h 15. Si la réussite de ce chrono est avant tout personnelle, ma réputation et mon “honneur” au sein de la rédaction de L’Éveil en dépendent aussi. Alors, je n’ai pas le choix, il faut descendre en dessous de cette barre symbolique.
Plus les kilomètres avancent, moins cet objectif me semble réalisable. Mes jambes me supplient d’arrêter tandis que ma lucidité file. Poussé par les encouragements de la foule, mon cerveau se déconnecte et j’arrive à me dépasser pour franchir la ligne en 338e position avec un temps de 1?h 14’ 43”… Ouf ! Mission accomplie de justesse pour mon plus grand bonheur et celui de mes collègues.
Et si la fatigue est plus que présente, le sentiment d’euphorie est, lui aussi, à son paroxysme. Pour faire le bilan de cette expérience, on peut dire que cette course a été compliquée à certains moments, mais je suis fier d’être parvenu à la boucler malgré un entraînement irrégulier et une hygiène de vie pas toujours optimale, comme en atteste la pinte de bière prise la veille de la course…
La question qui se pose maintenant est de savoir quelle suite donner à tout cela… Car si la souffrance prédomine ce dimanche soir, l’envie de reprendre un dossard est déjà présente. C’est donc cela qu’on appelle le virus de la course à pied.
Guillaume Chorin
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