Le vendredi 18 avril 2025, vers huit heures, arrivent les premiers candidats. Ils se rencontrent : les uns échangent sur leurs expériences de vie, d’autres blaguent. Dans un froid particulièrement humide et frais, chacun se réchauffe comme il peut. Un petit groupe se forme tout doucement et restera soudé jusqu’à la fin.
Une attente dans la bonne humeur
Les minutes passent, la file s’allonge, les participants viennent de tous les villages avoisinants le Puy-en-Velay, mais également des départements limitrophes et de bien plus loin encore. Parmi tout ce monde, des intermittents du spectacle pour qui ces castings font partie du quotidien : certains intermittents rentrent déjà dans leur rôle et attirent l’attention.
Le groupe se resserre doucement et reste ensemble tandis que la file d’attente s’étend avec des profils variés : jeunes enfants, adolescents, retraités… Les « badauds » regardent et demandent ce qui se passe. Entre les professionnels du métier, les curieux venus vivre une expérience et les passants, les discussions vont bon train.
C’est le coup d’envoi
Vers 10 h 30, les portes s’ouvrent pour laisser passer un premier groupe d’une soixantaine de personnes. Ils sont accueillis par les représentants de la branche « métier du spectacle » de France Travail d’Auvergne Rhône-Alpes. Après avoir présenté une pièce d’identité, chacun est invité à s’installer en attendant le début de la session.
L’ambiance change légèrement lorsque Emmanuel Thomas, en charge du casting, prend la parole. Il annonce d’emblée la couleur : « On ne va pas vous mentir, on va être très sélectifs. » « Nous avons des directives précises du management. » Des profils spécifiques sont alors demandés : infirmiers, adolescents de 16-18 ans, plutôt des garçons.
C’est au tour des intermittents du spectacle de prendre place dans la file pour s’inscrire et se faire photographier. En effet, pour eux, chaque casting est une étape indispensable pour justifier leurs heures de travail.
Une sélection exigeante
Pendant ce temps, Emmanuel passe dans les rangées et sollicite des profils spécifiques, dans l’administration, la justice, le voyage. Il repère de loin les éventuels figurants correspondant à leurs attentes.
Une fois sélectionné, chaque figurant passe par l’étape d’enregistrement. Chacun se dirige vers les « Marie’s », deux jeunes femmes portant le même prénom, qui notent consciencieusement les informations nécessaires. En échange, chacun reçoit un petit papier contenant un lien et un code d’accès pour valider officiellement sa candidature.
Il faut savoir que les figurants retenus ne seront informés que la veille du tournage, du lieu, de la tenue et des horaires.
Avant de quitter les lieux, tous passent devant l’objectif pour une série de clichés : tête et silhouette. Tous les clichés seront conservés dans un fichier pour d’autres projets potentiels.
Un moment d’humanité
À la sortie, le petit groupe de départ se retrouve. Chacun est content de cette expérience, alors « on rigole, on s’échange les numéros, on crée un groupe pour avoir des nouvelles ». Ce moment partagé reste une expérience riche de rencontres et de découvertes, d’émotions, de rires… et d’un bel élan d’humanité.
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